Le STERES : Pour des millions de Québécois nés et à naître

On apprenait hier que Radio-Canada a mis la main sur le fameux rapport du STERES (1), ce plan économique du gouvernement du Québec préparant la transition et la mise en place des outils économiques et internationaux d’un État libre. C’est complètement fascinant. Il n’y avait pas à dire, Jacques Parizeau était clairement prêt à jeter les fondations du nouveau pays.
Comme souverainiste, j’ai toujours trouvé le nation building bien plus inspirant et motivant que l’interminable débat sur l’accession à l’indépendance.
Les conditions gagnantes?
Les 1000 jours de Landry?
Un référendum dans le premier ou le second mandat?
Vouloir gagner des référendums, c’est cute. Bâtir un pays et établir toutes les institutions nécessaires à la consolidation et au développement du Québec, c’est ça la vraie game.
Concrètement, les structures alors mises en place changent l’avenir de millions de Québécois nés et à naître, pour paraphraser Adams (2) :
« [L’indépendance est l’objet] de la plus stupéfiante ampleur, les mesures qui intéressent le plus essentiellement la vie et les libertés de millions de personnes, nées et à naître, sont maintenant devant nous. »
– John Adams (2)
Ça, c’est un projet de société.
Ça, c’est prendre sa vie en main.
1- STERES : Secrétariat temporaire pour l’examen des relations économiques après la souveraineté
2- John Adams, 1776. https://founders.archives.gov/documents/Adams/06-04-02-0109